Dans L’Equipe, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux Julien Faubert est revenu sur son arrivée au Real Madrid alors qu’il est prêté une saison par West Ham.

« C’est la toute fin du mercato (30 janvier 2009) et West Ham veut que je m’en aille. On a un match à Fulham. Juste avant, je reçois un appel d’un soi-disant représentant du Real Madrid parlant français. Je raccroche, je ne le prends pas du tout au sérieux. À la fin du match, 40 000 messages de mon agent : “Rappelle-moi vite, c’est urgent.” Il m’explique que la délégation du Real arrive à Londres. J’y vais, les négociations durent : quand West Ham apprend le nom du club, ils exigent un prêt payant. Il doit être 22h30 quand le mec du Real commence à taper le contrat, son responsable au-dessus de son épaule : “Vamos, vamos !” Le lendemain matin, je prends un jet privé pour Madrid. La visite médicale dure la journée. Puis présentation devant les fans, il faut jongler. T’as la pression, la honte si tu te rates (Rires.) Conférence de presse avec la légende (Alfredo) Di Stefano, puis le directeur sportif (Pedrag) Mijatovic me prend dans ses bras : “Bienvenido a la Casa Blanca.” Et là, tu arrives dans un autre monde. Tout est deux fois plus grand, mieux organisé, plus dur sur le terrain. À l’entraînement, les visages sont fermés, tu n’as aucun droit à l’erreur, on te rentre dedans si tu te loupes. Le niveau d’exigence, c’est un truc de malade. Le club m’avait recruté car il fallait une doublure à (Arjen) Robben. Qui ne s’est pas blessé, j’ai donc peu joué”.