Les raisons du refus de Gustavo Poyet de s’engager avec Peñarol, lui qui aurait pu se rapprocher de sa mère et rendre fier son père

    L’ancien entraineur des Girondins de Bordeaux, Gustavo Poyet, a finalement rejeté l’offre de Peñarol. Dans Radio Sport 890, Guillermo Varela, membre du nouveau conseil d’administration, en a expliqué les raisons, qui résultent notamment du fait qu’il ne puisse pas travailler avec son propre staff.

    “Nous devons comprendre que nous sommes dans un scénario très complexe, cela a conditionné l’analyse que nous avons faite parce que le gouvernement uruguayen en fermant les frontières du pays, en n’autorisant l’entrée que le 11 janvier et en forçant quiconque arrive en Uruguay à avoir sept jours en quarantaine, cela repoussait une signature de quelqu’un en provenance de l’étranger au 18 janvier. Et le championnat aurait déjà commencé. Donc, dans les options, nous devions donner la priorité à celles qui provenaient d’Uruguay. Nous avons parlé avec Gustavo (Poyet) et son avantage était qu’il avait déjà émis son billet pour l’Uruguay avant le 16 décembre, donc il aurait pu être au pays le 3 ou 4 janvier. Nous avions même pensé que la quarantaine serait effectuée à Los Aromos et nous avions une solution qui rapprochait les parties, mais qui ne résolvait que le problème individuel de Gustavo. Son travail de base implique d’autres professionnels, au niveau de son staff, qui sont européens, qui travaillent avec lui et qui n’ont pas la possibilité de remplir les mêmes conditions que Gustavo en termes de dates. De plus, demander à un étranger de déplacer sa famille au milieu de la pandémie génère une grande incertitude, la fragilité que nous ressentons tous avec cette pandémie se démultiplie lorsque nous partons vivre à l’étranger. Compte tenu de ce raisonnement, nous n’avons pas été surpris par sa décision de ne pas accepter, mais cela nous a évidemment mis un peu mal à l’aise car c’était une personne qui faisait consensus, à la fois chez Pablo Bengoechea, qui est la voix du commandement dans cette décision, comme chez les dirigeants. Mais cela arrive dans le football et nous devons continuer à chercher des solutions […] Gustavo Poyet est très franc, très ouvert. Je pense à ce qui s’est passé, puis il m’a parlé en s’excusant et en se sentant mal de la situation, c’est tout, et comme tous les professionnels qui sont à l’étranger, il a commencé à se rendre compte que son arrivée était une option viable lorsque nous avons commencé à lui donner des informations, et cet inconvénient l’a beaucoup affecté. Il m’a dit que je devais comprendre que les entraîneurs ne changent pas beaucoup d’adjoints, qu’ils les emmènent partout, comme le préparateur physique. C’est une équipe. Gustavo voulait être proche de sa mère et honorer un souhait historique de son père qui était très fan de Peñarol. Ce sont des choses qui arrivent à cause de ce moment particulier que nous vivons, nous avons toujours eu un dialogue très franc et constructif avec lui »,