Bruno Fievet évoque les risques d’un redressement judiciaire : Oudin, agents, Reims, Koundé, Tchouaméni…

    (Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport)

    Bruno Fievet, sur ARL, a évoqué les étapes à venir dans le rachat des Girondins de Bordeaux. “Si on résume, il y a trois étapes. La première, la banque Rothschild doit sélectionner les dossiers qu’elle juge avoir les fonds nécessaires. Deuxièmement, on discute avec King Street. Si un des repreneurs trouve un accord, le repreneur achète le club à King Street. Si ce n’est pas le cas, cela va à la procédure judiciaire, et là ça prendra le temps que ça prendra… mécaniquement, Bordeaux pourra être relégué en Ligue 2 pendant un certain temps, soit jusqu’au passage devant la DNCG, qui pourra être repoussé, mais qui devra intervenir avant la date de démarrage du championnat de Ligue 2 ».

    Et le potentiel repreneur du FCGB a parlé des risques d’aller jusqu’au redressement judiciaire.

    « Il est évident que si demain les Girondins de Bordeaux vont au redressement judiciaire, ça a un effet hyper positif parce que ça annule les dettes, mais pas que. Tu peux te séparer de tous les joueurs que tu veux, de tout l’administratif que tu veux, et ça ne te coûte rien en procédure de licenciement, etc. Ca, tout le monde se dit que c’est là-dedans qu’il faut aller. Mais, et c’est quand même un gros avantage mais, vous vous fâchez avec tous les clubs qui sont des créanciers de Bordeaux. C’est-à-dire Reims qui doit encore toucher quelques millions pour Rémi Oudin, ils s’assoient dessus. Imaginez tous les agents qui sont en attente du paiement de leurs indemnités, ils vont s’asseoir dessus. Comment vous allez travailler avec un agent ensuite, une fois que vous êtes fâché avec lui parce qu’il n’aura pas touché ses indemnités ?! Comment vous allez travailler avec le Stade de Reims demain s’ils n’ont pas touché les millions qu’ils devaient toucher ?! Et cela au-delà de ça. Qu’est-ce qui se passe pour Jules Koundé, Aurélien Tchouaméni ? Vous perdez aussi ces contrats-là… S’ils sont vendus, les 20-25%, vous vous asseyez dessus. C’est à double tranchant, et ça s’appelle tout simplement l’équité sportive. Là, on la remettrait en cause. Bordeaux repartirait à zéro quand tous les autres devront supporter leurs dettes. Et derrière, vous n’aurez pas le droit à une seconde chance devant la DNCG, c’est une évidence… Je ne dis pas que ce n’est pas la solution vers laquelle il faut aller, parce qu’on n’en sait rien. On ne sait pas vraiment comment vont se passer les négociations avec King Street et les créanciers. Il y a beaucoup d’incertitudes qui ne peuvent pas nous laisser dire qu’on va aller dans un sens ou un autre. On a tous une stratégie, une envie, mais aujourd’hui on n’a pas de certitudes sur ce point-là ».

    ARL, Top Marine et Blanc

    Retranscription Girondins4Ever