Quand Jules Koundé évoque son arrivée au centre de formation des Girondins, sa génération et ses objectifs

    Dans une interview accordée à Sébastien Abdelhamid et diffusée dans l’émission ESN Talks, Jules Koundé, joueur formé aux Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur son arrivée au centre de formation. A la base ce n’est pas là qu’on l’attendait.

    “Pas du tout, pas du tout (sourire). Je suis arrivé et encore une fois ça allait un peu trop vite. J’avais un gros retard sur les autres. Le retard se trouvait physiquement et dans les exigences que tu retrouves au centre de formation, c’est-à-dire que je suis arrivé avec un groupe, la plupart se connaissait déjà. Ils étaient en préformation ensemble, ils avaient l’habitude de faire certains exercices, notamment la vivacité, les appuis… un truc qui était nouveau pour moi. A La Brède on avait 3-4 cerceaux tu vois (rires) et même, on ne faisait pas trop d’exercices donc en fait j’ai mis un peu de temps surtout avec ma personnalité. J’étais assez réservé, assez introverti, je n’allais pas forcément vers les autres et c’est quelque chose que j’ai dû forcer pour réussir à m’intégrer. Une fois que j’ai compris ça, j’ai réussi à m’ouvrir, c’est allé assez vite parce que j’ai compris que pour progresser il fallait que je sois à l’écoute et que je bosse plus que les autres parce que j’avais déjà du retard de base. A partir de ce moment-là, c’était comme un déclic, tout s’est enchaîné. J’ai commencé à prendre de l’ampleur, que ce soit sur le terrain mais aussi en dehors. J’étais beaucoup plus à l’aise avec mes coéquipiers et à partir de ce moment-là, quand tu es en confiance avec tes coéquipiers, tout découle naturellement. Mais c’est vrai qu’au départ ce n’était pas ça. Quand j’arrive au centre de formation j’ai 15 ans. En fait ça marche sur 3 années, c’est-à-dire que t’es avec des générations différentes mais tu as déjà des mecs qui sont là depuis qu’ils ont 8 ans tu vois ! Qui ont été formés pour ça, dans un cadre déjà propice, mais j’ai eu la chance de tomber sur des bons coachs et une génération incroyable. On est encore quasiment tous en contact et c’est ça qui a rendu cette expérience du centre si belle. T’es en compétition parce que l’objectif c’est de passer pro et on sait déjà dès le départ que tous, on ne va pas y arriver. C’est ça la réalité et des fois ça peut être problématique. Tu peux mal le vivre mais nous on était vraiment une génération de potes et en fait c’était la compétition mais saine. Cela te permet d’aborder ça beaucoup plus sereinement avec cette notion de plaisir. Dans cet esprit d’équipe il faut être un tueur. Il faut être un tueur parce que tu veux te démarquer, tu veux aller très haut et ça c’est depuis toujours. En fait, quand je suis rentré au centre, une fois que je suis arrivé ici, c’est vraiment là que c’est devenu sérieux et que je me suis dit que je voulais être le numéro 1, le meilleur. Il faut que je m’en donne les moyens et surtout c’est te driver, te pousser toi-même parce que personne ne va le faire pour toi. Au final, petit-à-petit j’ai gravi les échelons, j’ai passé les catégories et j’ai pris de plus en plus confiance en moi. J’avais aussi la confiance des coachs. Quand tu travailles beaucoup et que tu crois en toi, au final les bonnes choses arrivent toujours et c’est ça qui m’a amené à réussir et à jouer en Ligue 1.”

    Retranscription Girondins4Ever