Pierre Ducasse : “Dans chaque ligne, on a des atouts, des ailiers percutants, un avant-centre qui est une espèce de Cavenaghi… Mais il n’enchaine pas les matches”

    Photo District de la Gironde

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Pierre Ducasse, a confirmé qu’au niveau comptable, il n’y avait pas à être aussi critique envers David Guion. A l’inverse du fond de la production.

    « Non, l’aspect comptable, ce n’est pas un scandale, même si on n’est pas en haut non plus. C’est plus aujourd’hui le fond qui est remis en question. Ce qui me dérage, certes, c’est un fonctionnement d’ensemble. Le recrutement doit être fait par un directeur sportif, en accord avec l’entraineur. Aujourd’hui, cela semblait cohérent avant que tout commence. On n’est pas dans les petits papiers pour savoir s’ils étaient tous les deux dans un bureau à citer les joueurs. Mais on avait l’impression qu’il y avait une certaine cohérence. In fine, celui qui doit insuffler de l’enthousiasme, des schémas offensifs avec des positionnements de joueurs… Chacun voit le football comme il l’entend, j’accepte de ne pas être d’accord avec une philosophie d’un entraineur. Mais il y a quand même quelque chose c’est que pour mettre de l’enthousiasme, il faut faire quelque chose. Aujourd’hui, on a l’impression que ni offensivement, ni défensivement, à part rester en place et en jouant des ballons sur Badji et Elis, il n’y a pas vraiment de fond, de projet de jeu. Aujourd’hui, une équipe comme Concarneau qui a un budget qui est à une galaxie de celui des Girondins de Bordeaux, pour avoir connu Stéphane Le Mignan, je suis persuadé qu’avec les joueurs qu’il a, il arrive à mettre sa patte et insuffler de l’enthousiasme dans le jeu avec sa vision du football. C’est subjectif mais il en a une. Aujourd’hui, Concarneau n’a pas à rougir de ses prestations. Dans le jeu, j’ai eu l’impression qu’il y avait trois joueurs de Concarneau qu’il fallait que Bordeaux recrute… C’est ça qui est dingue. Aujourd’hui, je reste hyper optimiste, mais assez pessimiste car je vois qu’il ne se passe rien. Optimiste car on a des joueurs pour faire des choses. On a des latéraux offensif. Il faut accepter des déséquilibres, le football c’est une prise de risques. Mais au final, le rapport de force fait que si notre projet de jeu est solide, et qu’on arrive à maintenant une possession de balle assez haute et de presser à la perte, on va quand même plus exposer l’adversaire qu’on va l’être. Pour moi, c’est toujours un rapport de force. Dans chaque ligne, on a des atouts, des ailiers percutants, un avant-centre qui est une espèce de Cavenaghi… C’est un buteur, dos au but il est bon, il a un bon pied gauche… Sauf qu’il n’enchaine pas les matches, donc c’est compliqué. Je pense qu’il faut laisser le temps davantage aux joueurs avec un projet de jeu cohérent, qu’à un coach où on a l’impression de l’extérieur qu’il ne travaille pas de schémas offensifs. C’est mon avis perso, mais il y a quelque chose à faire avec cet effectif. Des joueurs comme Weissbeck, il faut accepter qu’il soit un électron libre. C’est typiquement le joueur qui va décaler Michelin dans la course, qui va mettre une galette dans la boite pour Vipotnik… Une bonne ligne de quatre avec des latéraux offensifs et un Cassubie ou un Ignatenko devant la défense, il va quand même falloir que les adversaires arrivent à marquer un but, ils n‘auront pas un boulevard non plus… C’est ma vision, et aujourd’hui je vois 0% de ma vision quand je regarde un match des Girondins, donc c’est sûr que je ne me régale pas, et je crois que c’est le cas de beaucoup de monde ».

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.