Amaury Delerue : “Dans ma carrière, ce sont des choses que je ne supportais pas et que je voulais, quand je les décelais, sanctionner sévèrement”

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Amaury Delerue, ancien arbitre professionnel et actuel président de l’association sportive de l’université de Bordeaux, s’est exprimé sur le projet d’un carton bleu dans le football. Il serait synonyme d’exclusion d’un joueur durant dix minutes. Pour l’instant la FIFA y est opposée.

    Si je suis pour ou contre ? Pour moi il n’y a pas de débat, je suis pour tout ce qui permettra de revenir autour du match, à du jeu, du jeu, du jeu… Les spectateurs, les téléspectateurs, les joueurs, les staffs, tout le monde, les arbitres… Les passionnés du jeu veulent du jeu ! Aujourd’hui, il y a encore d’accepté sur un terrain, des côtés un peu détestables au haut niveau. Le fait qu’on ait accepté que la contestation fasse partie du jeu. On l’a accepté au foot alors que d’autres sports ne l’acceptent plus depuis longtemps. Donc j’y suis plutôt favorable évidemment. Si le carton bleu serait très intéressant pour les fautes cyniques ? Nous on dirait cynique alors que les entraîneurs, les joueurs et les passionnés de leur équipe diraient, des fautes intelligentes qui coupent une action et qui ferait que le score serait préservé. Dans ma carrière, ce sont des choses que je ne supportais pas et que je voulais, quand je les décelais, sanctionner sévèrement. Il y a beaucoup de sports qui mettent les gens en ‘prison symbolique’. Le hockey sur glace, le hand, le rugby, le water polo etc… Les enjeux sont là, les enjeux autour de la contestation sont là. On sait surtout que ça marche. Pourquoi ça marche dans le football ? Parce que ça a déjà été essayé au niveau amateur mais c’est la FIFA qui n’en veut pas au niveau professionnel.”

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.