Josuha Guilavogui : “J’ai commencé mes études. Avec l’UEFA, je fais le CTP. Je sens que je vais prendre du plaisir”

    (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)

    Pour BeFoot, l’ex-capitaine des Girondins de Bordeaux, Josuha Guilavogui, s’est exprimé sur son après carrière, lui qui a désormais 33 ans.

    “Je pense à la fin (rigole). J’ai quelques exemples devant moi avec mes ‘grands frères’ Dante ou ‘Bafé‘ Gomis, qui ne veulent pas raccrocher les crampons. La dernière fois je parlais aux jeunes de mon vestiaire avec Ludovic Ajorque. Je leur disais : « profitez, car vous vivez les meilleurs moments de votre carrière. » Ce sont des moments d’insouciance, avec les premières minutes en professionnels, les premiers buts. Ils resteront gravés dans ma tête. J’ai l’impression que c’était hier. Je me revois encore débuter à Saint-Étienne, à chambrer les vieux, se marrer en les voyant s’étirer. Ils me disaient « tu verras dans quinze ans » . Maintenant, je suis à leur place. Mais je me sens encore bien physiquement. Le nombre de matchs importe peu, il faut surtout apporter au vestiaire. Je performe encore donc on verra ce que l’avenir nous réserve. Il faudra ensuite penser petit à petit à la transition. J’ai commencé mes études. Avec l’UEFA, je fais le CTP (une formation sur les métiers de l’à côté du football). Je sens que je vais prendre du plaisir. Je savoure vraiment l’instant. Être footballeur, il n’y a pas de plus beau métier au monde”.

    Et puis, depuis quelques mois maintenant, il a monté un orphelinat dans son pays d’origine, à la Guinée.

    “Le caritatif a une très grande place dans mon cœur et mon esprit. J’ai eu la chance de créer une fondation avec ma famille. Nous avons construit un orphelinat en Guinée. À l’époque, il y avait dix enfants, ils sont maintenant vingt-trois. Nous avons accueilli un bébé qui fait ses premiers pas désormais. C’est bien de suivre ces évolutions et ça montre que même si le football est le plus beau métier au monde, ce n’est pas le plus important. C’est fort en émotion de contribuer à aider nos prochains. Ces enfants sont scolarisés et sont heureux. Au départ, on sentait sur le visage des histoires et passés difficiles. L’insouciance de l’enfance leur est petit à petit revenue”.

    (Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport)