[AJ] Les anecdotes de Girard sur Giresse, Fernandez et Platini

    René Girard

     

    En tant qu’ancien grand joueur des Girondins dans les années 80, René Girard est revenu largement dans l’Equipe du Soir sur des anecdotes qui ont émaillé son parcours avec le maillot au scapulaire. Concernant le véritable patron de Bordeaux, il se murmure que ce n’était ni Giresse, ni Tigana, mais bien lui : “En toute modestie, je pense que le patron véritablement, c’était Gigi. On était là pour l’aider, pour le protéger, pour qu’il puisse s’exprimer du mieux possible. De temps en temps, on a joué des coudes.”

     

    Le journaliste de l’Equipe relate ensuite une phrase qu’aurait prononcée Girard à l’encontre de Luis Fernandez, lors d’un match des années 80 : “Tu vois cette ligne-là ? Tu la vois ? Si tu la dépasses, tu repars avec ta jambe sous ton bras.” L’a-t-il réellement prononcée ? : “C’est Luis qui a dit ça ? Il est gonflé. Quand je suis parti de Bordeaux, on jouait contre Nice. C’était le dernier match. Au bout de dix minutes – paradoxalement on devait être un peu étourdis par l’enjeu et l’émotion – on était menés deux à zéro. Quand on a fait le réengagement, je me suis tourné vers les Niçois et je leur dis : ‘C’est pas aujourd’hui  que vous allez venir nous emmerder !’ On a haussé le ton, de temps en temps il se passe des choses comme ça. Mais Luis n’était pas manchot. On a eu des combats… Je pense que les ingrédients comme la jambe, tout ça, c’est rajouté car j’étais un joueur assez engagé, assez physique.”

     

    Enfin, une dernière question concerne une rumeur comme quoi Girard aurait giflé Platini lors de la confrontation contre la Juventus en demi-finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1985 : “Non, non jamais je ne me serais permis. Dans quelle situation je serais aujourd’hui ? Michel est quelqu’un que je respecte beaucoup […] Il avait l’habitude des grands matchs. Nous, nous étions les petits Bordelais qui sortions en demi-finale contre la Juve. Il était venu dans le vestiaire, il nous avait un petit peu déconcentré et on en avait pris trois là-bas quand même. Au match retour, c’était assez marrant, on sortait du vestiaire, Michel n’avait pas eu le temps de venir dans le notre pour nous saluer. Vous savez comment sortent les équipes, côte à côte… Michel était là, capitaine, il sortait et Gigi allait l’embrasser. J’ai attrapé Gigi et je lui dis : ‘Tu l’embrasseras mais à la fin’. Mais il n’y a jamais eu de gifle.”

     

    Retranscription Girondins4Ever