Philippe Fargeon : « Les Girondins de Bordeaux, ce ne sont pas une société privée, ils appartiennent à la ville, à l’histoire, au département, à la région, à tous les supporters »
Philippe Fargeon a voulu insister sur un point, celui que le club des Girondins de Bordeaux n’appartenait pas à celui qui l’avait racheté. Et c’est bien là selon lui la plus grande des erreurs.
« Quand on prend la tête d’un club comme les Girondins de Bordeaux, avec l’histoire qu’il a, on se doit de trouver les mots justes et d’expliquer ce que l’on fait, aussi bien aux supporters, à la presse, qu’à tous ceux qui ont investi dans ce club […] Pour moi, les Girondins de Bordeaux, ce ne sont pas une société privée, ils appartiennent à la ville, à l’histoire, au département, à la région, à tous les supporters. Que quelqu’un arrive en disant ‘je suis un financier et je vais apporter quelque chose’, d’accord. L’objectif est évidemment de gagner de l’argent, soyons clairs, mais par contre ce club n’est pas une société privée, il appartient à sa région, son histoire, et c’est justement l’erreur à ne pas commettre quand on prend un club, c’est-à-dire imaginer que ce club appartient à ceux qui mettent l’argent. Il appartient d’abord à ses supporters, aux gens qui l’ont aimé, ceux qui ont écrit l’histoire, ceux qui sont toujours autour, les anciens joueurs, les nouveaux joueurs. L’erreur est là à la base, de croire ça. Ce n’est pas la même mentalité que chez nous, ils ont une approche différente. Même s’ils ne l’ont pas encore compris, il y a un travail de fond qui doit être réalisé par la direction, celui d’expliquer aux supporters comment ça se passe, d’être beaucoup plus ouvert. J’ai compris qu’il y avait un gros problème avec les Ultras, mais il n’y a pas que les Ultras, il y a aussi d’autres structures. Il faut remettre à plat, et de toute façon on ne peut pas rester comme ça sans avoir plus d’informations que ces petits fragments que l’on nous donne à grignoter en pensant que ça va être un gros plat. On est arrivé à un point où il faut tout remettre sur la table, dans une neutralité dans un premier temps, de manière à repartir avec ce club ».