François Grenet : “Je suis convaincu qu’il y aurait moins de désamour si cette équipe avait une identité. Ca me parait évident et logique”

    Sur GirondinsAnalyse/Twitch, François Grenet, l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur la formation du FCGB, où les jeunes joueurs sont vite vendus dès qu’il y a une offre de plusieurs millions d’euros.

    « Je ne pense pas que ce soit un changement de politique, je pense que ce sont des circonstances. C’est souvent une question de génération. La Gambardella, c’est révélateur, mais dans cette tranche d’âge-là, on est en fin d’adolescence, il y a encore des profils qui peuvent évoluer, qui peuvent être en Gambardella brillants et qui ne sont pas forcément des futurs grands joueurs pros, ou qui n’arriveront pas à saisir leur chance pour X raisons. Il y a toujours cet aléa. Cependant, je regrette qu’il n’y ait pas plus de gamins qui sortent du centre de formation, et qui sont de gamins de la région. Aujourd’hui, le bon gamin, tu vas le voir, mais tous les grands clubs l’ont vu aussi et ils ont plus de moyens… Mais il y a l’attractivité aussi pour le gamin, à l’idée de signer dans tel club ou dans un autre. Et malheureusement aujourd’hui, Bordeaux n’a plus l’air attractif. Donc d’accord, il faut faire le deuil du Bordeaux qui jouait les quatre premières places, ou la Champions League ou le titre, c’est comme ça, c’est économique… D’où à mon sens l’intérêt de resserrer la mire sur l’identité. La filière parisienne, le plus gros vivier, il faut y être, bien sûr. Mais combien il y a de scouts en région parisienne, proportionnellement combien il y en a en région aquitaine… Quelles sont leurs compétences, comment ils travaillent, comment ils approchent les joueurs ?! Il y a des questions qui méritent d’être posées, dans l’esprit de redonner cette identité et cette image du club, qui est vraiment un merveilleux club, un des meilleurs clubs français. Dans une région attractive, une ville magnifique, avec un cœur de supporters magnifique… Je suis convaincu qu’il y aurait moins de désamour si cette équipe avait une identité. Ca me parait évident et logique. Même s’il n’y en qu’un formé au club sur la feuille de match, qu’au moins ceux qui arrivent au club et qui ne sont pas d’ici, soient imprégnés… Ici, c’est le Sud-Ouest, c’est Bordeaux, vous ne débarquez pas à… Revenir à un peu d’amour propre et de fierté ».