Florian Brunet raconte en détails ce qui s’est passé à la mairie jeudi matin

    Florian Brunet, sur GirondinsAnalyse, a expliqué dans les détails la rencontre des Ultramarines avec le maire de Bordeaux Pierre Hurmic ce jeudi matin.

    « Je trouve qu’on a eu raison d’y aller et de faire ce qu’on a fait. On a été très bons dans le discours, en toute humilité. On avait une pression d’être efficaces. Franchement, tous nos objectifs ont été atteints. Le premier était de remettre l’église au centre du village. Pour raconter un peu la réunion, Hurmic a pris un peu la parole, il l’a donnée à Giresse. Et là on commençait à trépigner parce qu’on avait demandé à ce qu’on nous donne la parole très vite. On était débout. Hors de question qu’on soit assis à la table de Poupard. Giresse a eu un discours relativement feutré, avec tout le respect que j’ai pour lui. Mais on trépignait, parce qu’il était hors de question qu’on s’attarde. On a pris la parole et on a remis instantanément l’église au centre du village. ‘S’il n’y a pas le boulot des Ultramarines depuis deux ans, on n’est pas autour de cette table’. Hurmic acquiesce. Et il y a une seconde chose… La mairie a gagné avec 1600 voix d’avance. Il suffit que sur les 3000 du 27 juin, il y en ait 800 qui ait voté Hurmic plutôt que Nicolas Florian… C’est nous qui avons fait élire Hurmic. On a réglé nos comptes, ‘vous vous accoudez tous à cette table, mais vous voyez quand même que c’est grâce à nous que vous êtes là’. On a appelé à voter pour personne, mais j’imagine que dans les 3000 personnes présentes et les 80000 qui ont suivi la manifestation sur les réseaux, il y a des gens qui ont été sensibles à la présence de Pierre Hurmic.

    Ensuite, on leur a dit qu’on avait un seul et unique objectif : forcer King Street à venir parler avec nous, mais pas à ses représentants locaux. Qu’est-ce que vous voulez faire du club ? S’ils veulent vendre, à ce moment-là, on doit le savoir. Ou s’ils ont un projet un moyen terme, avec l’hypothétique manne des droits télé, et ils imaginent rester entre deux et cinq ans. S’ils restent, il y a quatre revendications non négociables : expliquer le projet sportif. Deuxième, Longuépée doit partir. Troisième revendication, le service de sécurité qui a donné satisfaction pendant 20 ans, doit être réhabilité. Quatrième revendication, une concertation populaire doit être enclenchée pour un nouveau logo. Réconcilier l’âme du club avec le club.

    On leur explique ça et ensuite on leur dit que par respect pour les milliers de personnes qu’on représente, pour les milliers de personnes qui depuis des décennies se déplacent aux quatre coins de l’Europe, pour ceux qui ont Adieu Lescure dans leur chair et leur cœur, on ne peut pas s’asseoir à la table de la personne qui a relégué David Lafarge. On a donc dit ‘soit il (Poupard) s’en va, soit nous partons’. Il n’est pas parti, on a quitté la salle. On a essayé de nous rattraper, mais c’est impossible, on ne peut pas légitimer Poupard et ce que vient de nous faire la mairie est une trahison ».

    Retranscription Girondins4Ever