Tony Vairelles : “Il a la passion que ces Présidents avaient. Il a le recul pour le faire aussi. Oui, pour moi, il a ce qu’il faut”

    A la question de savoir si Bruno Fievet, son ami, aurait les épaules pour venir un jour Président des Girondins de Bordeaux, Tony Vairelles n’hésite pas à faire des points comparatifs avec deux anciens Présidents qui incarnaient leur club : Gervais Martel et Jacques Rousselot.

    “Il a la passion que ces Présidents avaient. Il a le recul pour le faire aussi. Oui, pour moi, il a ce qu’il faut. Après, ce sont des fonctions hyper difficiles. Cependant, ce qui est bien avec Bruno, c’est qu’il sera le premier à vouloir apprendre. Tu as des gens qui veulent devenir Président pour la gloire, pour le pouvoir. Bruno, il ne veut pas être Président pour le pouvoir, il veut être Président parce qu’il aime le club. Il veut être un Président passionné qui veut tout mettre en œuvre pour que le club réussisse. Se battre pour son club, ça je sais qu’il l’a. La route sera longue, difficile, et il le sait. Mais il fera tout pour, c’est ce qui est beau et passionnant aussi. Ce qui est important également, c’est de bien s’entourer. Tout grand Président sait s’entourer de gens qui sont des passionnés, et compétents dans leur domaine. Il faut un bon Président, un bon directeur sportif, un bon entraineur… Ca peut paraitre con ce que je dis, mais il ne faut pas qu’un Président veuille faire le coach, ou le directeur sportif. Il faut que chacun ait son rôle. J’ai connu une époque où c’était le directeur sportif qui recrutait les joueurs, et l’entraineur n’avait pas ce travail-là. Aujourd’hui, tu as beaucoup d’entraineurs qui recrutent les joueurs. Cela crée des divergences dans l’équipe… Quand un entraineur a recruté un joueur, involontairement il va le faire jouer contre vents et marées, même s’il est nul, et l’autre joueur à côté tu ne le feras pas jouer car tu ne l’as pas recruté. C’est une pression supplémentaire que tu te mets. C’est le directeur sportif qui doit recruter, même s’ils doivent être proches les uns et autres, qu’ils doivent échanger leurs avis avec l’entraineur. Mais quand le directeur sportif prend la décision finale, cela met déjà moins d’ambigüité. Aujourd’hui, tu as même des entraineurs qui ont le même agent que certains joueurs, et je trouve ça inadmissible […] Il faut de la compétence, mais que chacun reste à son poste. Et je pense que Bruno, là-dessus, il sera assez intelligent. S’il y a certaines choses qu’il ne sait pas faire, il prendra des gens compétents pour le faire. Ca c’est une preuve d’intelligence de ne pas vouloir tout faire. Tu peux très bien apprendre aussi aux côtés de gens, mais ce qui est bien c’est d’avoir des gens compétents à chaque poste, et tu travailles en symbiose. Tu construis un club comme ça, avec des gens compétents chacun dans leur domaine. C’est comme ça que ça marche, pour que ce soit le plus sain possible. Bruno a cette philosophie-là, c’est aussi pour ça qu’on s’apprécie mutuellement ».

    Retrouvez l’interview complète de Tony Vairelles ICI, sur Girondins4Ever