Patrice Garande : “Quand on est un club comme Bordeaux et qu’on descend, il faut faire le deuil. A Toulouse, j’avais fait venir une personne dont le métier est de libérer la parole”

    Sur ARL, Patrice Garande a parlé de l’importance de faire un bilan des suites d’une descente, comme ça avait été le cas avec le TFC. Pour lui, il faut que quelqu’un d’extérieur vienne et libère la parole, pour “faire le deuil” de la relégation.

    « En Ligue 2, il faut un bon équilibre, un bon mélange. Vous ne montez pas qu’avec des jeunes. Si vous prenez la moyenne d’âge des équipes qui sont montées, c’est 27-28 ans. Pour moi, il faut un bon mélange entre des ‘anciens’, même si je n’aime pas trop ce terme, et des jeunes. Au-delà des qualités footballistiques, de l’organisation, du système, c’est surtout l’état d’esprit qui fait la différence. L’attitude, le comportement… C’est ça qui fait la différence. Pour faire des résultats en Ligue 2, il faut avoir un groupe très solidaire, évidemment avec de la qualité, mais c’est ce qui prime. Et après je dirais aussi que quand on est un club comme Bordeaux et qu’on descend, il faut déjà digérer cette descente, bien l’analyser, et repartir sur autre chose. Pour repartir sur un autre projet, il faut faire le deuil de ce qui s’est passé, et pour ça, c’est l’évoquer, en parler, sans concessions de la part de tout le monde, des joueurs qui étaient là et qui vont rester, les dirigeants… Que chacun puisse évoquer ce qu’il s’est passé, donner son ressenti, sans se faire de cadeaux. Une fois que la parole a été libérée, que les gens ont parlé, après on peut se projeter sur un nouveau projet. Mais il faut faire le deuil de ce qui s’est passé, il ne faut pas se dire que ça va repartir tout de suite en recréant une équipe, ce n’est pas vrai ».

    C’est ce qu’il avait fait avec Toulouse justement en début de saison, lui qui a failli remonter au terme de la saison dernière, et dès la première année en Ligue 2.

    « A Toulouse, avec Damien Commoli, on avait déjà fait ça. J’avais exprimé le souhait d’avoir une personne dont c’est le métier, pour justement faire le deuil de ce qui s’était passé, que chacun puisse avoir un interlocuteur extérieur, dont le métier est de libérer la parole. On avait évoqué ce qui s’était passé avec tous les joueurs, aussi bien dans les côtés positifs que négatifs. Une descente, c’est un traumatisme pour tout un club, pas simplement pour les joueurs, mais aussi pour l’entraineur, le Président, les administratifs… Un club n’est pas simplement l’équipe Premi7re. L’équipe premières c’est elle qui, par ses résultats, permet au club d’exister, de fonctionner, mais c’est un ensemble de choses. Il faut que dans tous les compartiments du club tout le monde soit motivé, conditionné, par cette montée. Pour ça, il faut évoquer ce traumatisme en analysant bien ce qui s’est passé à la fois sur le terrain, puis aussi en-dehors ».

    Retranscription Girondins4Ever