Dans L’Equipe, et à l’occasion des 50 ans de Zinedine Zidane, l’ancien latéral droit des Girondins de Bordeaux, François Grenet, s’est souvenu de ce but magnifique de “Zizou” face à Séville, du milieu de terrain, dès la 3ème minute de jeu.

« Je n’étais pas loin de l’action. On joue la 3ème minute. Guéguette (Gaëtan Huard) tire son six mètres, notre attaquant Anthony Bancarel est à la lutte près du rond central avec un défenseur du Betis. C’est aussi l’Espagnol qui dévie le ballon de la tête. Et là, à 40 mètres du but, avec un ballon rebondissant, Zizou tente et réussit un lob en demi-volée. Il avait sûrement vu avant tout le monde que le gardien était avancé. Sur le moment, je me demande : “Mais qu’est-ce qu’il fait ?” Ce qu’il fait ? Le geste parfait ! La réalisation technique de son soi-disant mauvais pied (le gauche) est parfaite. Il était rare que Zizou ne fasse pas des choses parfaites sur le plan technique, Zidane, quoi ! Ce moment est paradoxal. Sa prise de décision, sa réalisation, ça va très vite. Pourtant c’est un moment suspendu dans le temps. Sur le terrain, on a l’impression que tout se déroule au ralenti. Le gardien ne s’y attend pas, il est aux fraises et ne touche pas le ballon avant qu’il ne pénètre dans le but. J’étais sidéré. tu prends un impact. Waouh, que s’est-il passé ? Le tenter est une chose, mais faire mouche, c’en est une autre. C’était à l’image du jeu de Zidane. Tous ses gestes, ses dribbles, ses roues et ses passements de jambes n’étaient pas réalisés pour amuser la galerie. Ils s’imposaient”.