Dans une chronique ce jour dans L’Equipe, le journaliste Vincent Duluc s’est exprimé sur le thème de la colère des supporters, et de ses effets. A t-elle déjà eu un effet positif pour un club, comme son redressement ? Dans sa réponse à cette question, Vincent Duluc cite notamment Saint-Etienne et les Girondins de Bordeaux.

“En regardant jouer et perdre Saint-Étienne au fond de la Ligue 2, samedi après-midi, et en lisant tout ce qu’il s’écrit et s’écrie à propos de l’OL sur les réseaux sociaux, en ces jours instables et agités de son histoire moderne, on s’est demandé à quel moment, dans la chronique récente du football français, la colère organisée des supporters aura permis à un club de se redresser, et de retrouver à la fois la lumière, la raison et le droit chemin […] La saison dernière, les deux bases de supporters les plus insurrectionnelles, à Bordeaux et à Saint-Étienne, qui ont débordé au nom de leur amour pour le club, l’ont accompagné en Ligue 2. Ils en sont bien moins responsables que tous ceux qui ont pris les décisions ayant abouti à cette chute, mais ils ont participé à la rendre plus inéluctable encore, avec les matches à huis clos total ou partiel. Même quand cela vise à sanctionner l’incompétence des propriétaires ou des dirigeants, il y a une perte de l’objectif et de la raison, au nom de l’orgueil du clan, qui fait réfléchir, considérant les conséquences. Évidemment, ce n’est pas si simple que cela. Quand les supporters se révoltent de manière excessive, c’est souvent le signe qu’ils ont attendu très longtemps, et cette interrogation sur le but réel de ces excès (changer le destin de l’équipe, ou mesurer son pouvoir ?) ne signifie pas que les supporters doivent se taire, sûrement pas : ils seront là quand tout le monde sera parti, et ils forment cette communauté même qui donne un sens au foot”

L’intégralité de la Chronique ICI, sur L’Equipe