Christophe Pélissier (AJA) : “Il avait du mal à encaisser psychologiquement ce qu’il avait vécu surtout à Bordeaux… Il ne se sentait pas assez fort psychologiquement pour aider le groupe”

    Lors de sa conférence de presse de présentation au LOSC, Benoit Costil assurait que du côté de l’AJ Auxerre son départ n’avait pas posé de problème. A ceux qui le voyaient comme un joueur quittant le navire en pleine saison, l’ancien portier des Girondins de Bordeaux avait répondu : “ça c’est un point de vue qu’on peut avoir, et si certaines personnes ont ce point de vue comme quoi je quitte le navire, libre à eux de penser ce qu’ils veulent… Maintenant, je ne rentrerais pas dans les détails des échanges que j’ai pu avoir avec le coach de l’AJ Auxerre ou même certains de mes anciens collègues, mais pour développer le pourquoi du comment, il n’y a eu aucun problème et ils ont tous été hyper respectueux et compréhensifs par rapport à ma position, ce choix”. 

    Christophe Pélissier, l’entraineur de l’AJ Auxerre, a alors été questionné sur le départ de l’ex-international français avant hier en conf’ de presse d’avant match. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est montré plutôt étonné du départ de son gardien, qu’il avait désigné comme cadre.

    « Déjà, on a été mis un peu devant le fait accompli… Vendredi matin, on a appris que Benoit avait donné son accord à Lille. Il a fallu vite se retourner, et ça n’a pas été évident pour trouver un gardien. On a eu cette opportunité. D’abord, on a cherché en France je vous avouerai, et on n’a pas pu obtenir les joueurs qu’on voulait, donc on s’est aussi tourné vers l’étranger. Il y a eu cette opportunité avec Radu qui est un gardien international, qui a joué des matches avec l’Inter. Il a l’expérience internationale et l’expérience de la pression du haut niveau. C’est un joueur qui nous a séduit pour venir nous amener un plus sur la seconde partie de saison […] Comment j’ai vécu le départ de Benoit Costil ? Je vous avoue que ça a été une surprise. Ça a été une surprise. Il m’a expliqué ses raisons, que j’entends. Comme je lui ai dit, ce sont des raisons que je comprends en tant qu’homme, mais que je n’accepte pas en tant que coach. C’est entre lui et moi. C’est la difficulté du métier aussi… Il avait du mal à encaisser psychologiquement ce qui se passait, ce qu’il avait vécu surtout à Bordeaux… Il ne se sentait pas assez fort psychologiquement pour aider le groupe à obtenir ce maintien. Ça a été courageux de sa part de me le dire. Après, quand on est coach, on est aussi égoïste. Lui l’est sur le fait de partir à Lille, et nous on espère avoir le meilleur pour un groupe. C’est quelqu’un que j’avais désigné, de par son expérience, comme un relais dans le vestiaire. C’est pour ça que ça m’avait un peu… Mais bon, voilà, il faut accepter les choses, et je crois que Benoit a été très clair dans son explication et dans la discussion que j’ai eue avec lui vendredi matin. Après, le vestiaire a aussi compris, même si certains étaient aussi surpris, ainsi que des joueurs proches de lui. C’est comme ça, il faut arriver à… Avant le joueur, il y a aussi l’homme, on ne peut pas l’occulter. Pour que le joueur soit bon, souvent, il faut que l’homme se sente bien. A un moment donné… J’entends certaines personnes qui tirent un peu… Mais il faut tout analyser pour comprendre les choses ».

    Retranscription Girondins4Ever