Laurent Batlles : “Gigi ne laissait jamais la part à l’erreur en fait. Il a été très dur là-dessus et ça, ça m’a marqué”

    Dans EVECT, Laurent Batlles, l’actuel coach de l’AS Saint-Etienne, et ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, a répondu à la question de savoir de quel coach il se rapprocherait le plus parmi ceux qu’il a eu lorsqu’il était joueur.

    “Quand j’ai commencé : Alain Giresse. C’était quelqu’un qui se basait beaucoup sur l’aspect technique au regard du joueur qu’il a été. Il ne laissait jamais la part à l’erreur en fait. Il a été très dur là-dessus et ça, ça m’a marqué. Ensuite c’est vrai qu’il y a eu Christophe Galtier sur ma fin de carrière. Christophe je l’avais déjà eu en tant qu’adjoint à Bastia dans une approche différente de celle de numéro un. C’est quelqu’un qui a évolué dans le comportement et dans l’humain. Dans ce qu’il fallait aller chercher je trouvais qu’il y avait des choses très intéressantes chez lui. C’est vrai que je me suis servi un petit peu de ce que faisait Gigi (Alain Giresse) sur l’aspect technique et humain chez Christophe. Après, j’ai côtoyé quelques entraineurs, Gourcuff a été important, mais ce n’était qu’un système. Vahid Halilhodžić a été important, mais c’était souvent que de la guerre. Il y a des choses aujourd’hui qui vous font grandir chez tous les coachs, qui vous font réfléchir, mais c’est vrai qu’au départ de ma carrière de joueur et peut-être à la fin, Giresse et Galtier sont les deux à qui je peux ressembler. Comme coach, sur l’aspect technique, j’ai du mal avec le fait qu’on rate certaines choses et dans l’aspect humain j’essaye de faire au mieux, Christophe m’a montré l’exemple là-dedans. Quand on voit les résultats qu’il a eu derrière, on se dit qu’il n’était pas dans le faux”.

    Ce sont encore des entraineurs avec qui il est en contact.

    “Gigi je l’ai eu plusieurs fois au téléphone puisqu’en plus il est sélectionneur du Kosovo et Galette depuis qu’il est à Paris, je l’ai moins eu. Quand il était du côté de Lille et à Nice, oui, je l’ai eu de temps en temps au téléphone. Même avec Olek (Thierry Oleksiak, adjoint de Christophe Galtier), j’étais son adjoint ici et j’étais dans le staff avec eux. Après, en fonction de ce qui se passe dans les clubs et des calendriers, des fois on laisse les gens tranquilles”.