Gustavo Poyet : “Si un entraineur commence à inventer, cela devient n’importe quoi, j’essaye de ne pas le faire”
Gustavo Poyet, en conférence de presse d’avant Lille, est revenu longue sur la dernière défaite des Girondins de Bordeaux face à Guingamp.
« Oui bien sûr que je me suis trompé sur certaines choses à Guingamp. De ne pas avoir réussi à faire ce que l’équipe a fait lors des dernières vingt minutes, lors des premières vingt minutes. On a essayé de jouer plus direct lors des 10-15 premières minutes, pour se mettre dans l’intensité d’aller de l’avant. Mais ça n’a pas marché (soupire). On ne voulait pas commencer doucement, je voulais vraiment qu’on aille plus vite. Mais on n’a pas les joueurs pour jouer comme ça, on a essayé… J’essaye de ne pas inventer parce que ça, ça deviendrait un problème. Si un entraineur commence à inventer, ce serait n’importe quoi. Alors on demande une organisation, un peu de changement ici et là parce que c’est nécessaire. Mais on dit, quand on ne gagne pas : ‘pourquoi tu n’as pas changé ?’. Et si tu changes parce que tu ne gagnes pas, et que tu ne gagnes pas quand même : ‘pourquoi tu as changé à tous les matches ?’. Après le match, on est tous magnifiques… Je m’analyse en premier sur mes choix, et après il faut regarder de nouveau le match pour voir si c’était les bonnes décisions à prendre… Mais je ne veux pas perdre une minute à penser à autre chose qu’au match de samedi soir […] On avait une grosse opportunité de faire quelque chose d’important. On avait besoin de quelque chose en notre faveur : un tir, un but, une décision, une action individuelle… On ne l’a pas eu et c’était de l’autre côté, avec un magnifique coup franc, et beaucoup de choses se sont passées sur l’action du second but… Les dernières vingt minutes ont été très bien, même mieux que les trois précédents matches. Mais pourquoi on attend d’être dans cette position quand on peut le faire dès les premières minutes ? C’est les joueurs qui étaient sur le terrain. Il faut commencer samedi face à Lille avec les joueurs qui ont fini le match comme ça ? C’est ça la solution ? ».