Pierre Ducasse : “C’était un chouette souvenir, j’ai toujours gardé ce maillot. C’est le premier, il est chez mes parents, c’est collector, avec le 33 en plus…”

    17Pierre Ducasse a parlé du palier qu’il connut entre la réserve des Girondins de Bordeaux, et sa première année en professionnel.

    « Tu n’as pas le recul sur ta première saison. Tu arrives à 18 ans, on te dit que tu vas faire la préparation physique avec les pros. Tu regardes un peu ton nombril, tu te demandes si tu vas être à la hauteur, comme tu vas être intégré… Tu y vas un peu sur la pointe des pieds parce qu’il y a des noms, des Jean-Claude Darcheville, Johan Micoud, David Jemmali, Franck Jurietti… Des monuments de la Ligue 1, des mecs qui ont 300-400 matches. Tu te fais un peu petit, tu regardes, tu essayes d’apprendre. Je ne faisais pas partie des jeunes qui arrivent et pour qui ‘il n’y a pas d’âge’. Pour moi, il y avait un âge, j’étais jeune, j’avais beaucoup de respect et de l’admiration pour les joueurs qui étaient dans le groupe. Il y avait des mecs comme Denilson, tu images ! Des mecs qui étaient en équipe du Brésil… Tu as ça, et quand tu commences les matches, tu joues contre les joueurs que tu vois à la télé… Il y a un peu d’appréhension, de la découverte. J’étais bordelais, enfant du club, il y avait d’autres jeunes, l’intégration s’est bien faite. Il y avait la génération 84 avec Francia, Chamakh et Mavuba, qui avaient œuvré dans le maintien l’année précédente. Ils étaient quand même intégrés au groupe, et avaient une part prépondérante dans les résultats de l’équipe. Au final, ça s’est super bien passé pour moi. Mon premier match, Fernando Menegazzo arrive d’Italie, il n’était pas prêt. Je suis dans le groupe, je rentre deux minutes, je marque un but… Je ne pouvais pas rêver mieux pour le début. Je ne m’attendais pas à être dans le groupe, encore moins à marquer, au Vélodrome, mon premier match… J’ai eu un petit coup de pouce du destin, on dit qu’il faut parfois un peu de chance, j’étais au bon endroit, au bon moment. Pour commencer, je ne pouvais pas rêver mieux et je ne m’attendais pas du tout à ça. C’était un chouette souvenir, j’ai toujours gardé ce maillot. C’est le premier, il est chez mes parents, c’est collector, avec le 33 en plus… Il y avait plein de coïncidences qui font qu’il est cher à mon cœur, ce maillot […] Il y a un peu la naïveté du jeune qui découvre, ça lui tombe dessus… Tu découvres la joie d’être dans le groupe, d’une mise au vert en pro… Tu découvres tout d’un coup à assimiler, à appréhender et assimiler, mais je ne pouvais pas avoir un meilleur début ».

    Raphael Chader

    Retranscription Girondins4Ever

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