Sur Europe 1, dans l’émission Europe 1 Sport, Alain Giresse, ancien joueur des Girondins de Bordeaux, était invité. Il s’est exprimé sur l’Equipe de France. On lui a parlé d’inquiétudes par rapport au fait que Kylian Mbappé s’était ménagé lors d’une séance d’entraînement. Il a réagi :

“Vous permettez que j’élimine le mot “inquiétude” ? Vous permettez parce que dans ce genre de situation c’est tout à fait courant, commun, que des joueurs, tout d’un coup et pour X raisons, préfèrent souffler, se détendre. Ils sont responsables, ils sont professionnels. Cela se passe comme ça donc l’inquiétude ne m’a pas traversé l’esprit du tout. Je connais ça pour avoir vécu des situations pareilles. Il y a des aménagements en fonction du moment. Il n’y a pas de problèmes si ce n’est que ça fait parler autour, mais sans que véritablement il n’y ait de fondement sur l’absence de Kylian Mbappé au match de ce Samedi.”

Est-ce d’arrêter Kylian Mbappé de manière “brutale” peut traverser l’esprit des anglais ? Il a répondu :

“Avec tous les risques que cela comporte, c’est-à-dire que c’est un joueur qui serait immédiatement expulsé et qui pénaliserait aussi son équipe. On ne peut pas aller jusque-là. Je pense que ça peut arriver, il y a malheureusement des cas qui ont été exécutés mais là non. La réalité est là, dans l’absolu, quand vous avez un duel défenseur-attaquant, c’est quand même les défenseurs qui l’emportent au nombre de duels gagnés, mais les attaquants arrivent à en avoir. Walker va s’imaginer qu’il va pouvoir le contrarier pendant quelques temps, mais il y aura ces duels qui vont faire la différence. Aujourd’hui quand on évoque les joueurs comme Messi et Ronaldo qui ont dominé le football, s’ils sont arrivés à avoir 7 ballons d’or et 5 ballons d’or, ça veut dire que malgré tous les obstacles, tous les pièges, toutes les mesures qui ont été prises… ils ont quand même réussi à s’imposer pour avoir ce niveau-là donc ça veut dire qu’à un moment donné le talent l’emporte par rapport à tous les systèmes qu’on a en place. Je pense que c’est ce qui va se passer Samedi pour Kylian Mbappé. Il trouvera toujours les failles face aux anglais.”

Il a aussi évoqué les avant-matchs, ces moments où les joueurs se mettent en condition, écoutent de la musique. A la question : Est-ce qu’à votre époque il y avait autant de choses ? Il a répondu :

“On n’avait pas du musique. Des walkman ? Oui avec des minitels (rires). On n’avait pas de musique mais chacun avait son rituel. Chacun son rituel et ça c’est un peu sacré, c’est-à-dire que l’entraîneur n’intervient plus. Il a fait les causeries et maintenant c’est entre les mains des joueurs. Leur préparation est entre les mains des joueurs, dans les vestiaires avec le positionnement, l’endroit où il va se mettre. Après on enchaîne les processus, j’ai plutôt envie de dire que ce sont des habitudes plutôt que de la superstition. On ne va pas dire superstition mais ça y ressemble beaucoup. Je mets d’abord ma chaussure gauche avant ma chaussure droite, il y a plein de choses… Mon rituel ? Je mettais toujours la chaussure gauche avant. J’avais un rituel, c’était à Bordeaux, il y avait un endroit dans le tunnel où je cognais mes deux chaussures juste pour me les recaler aux pieds. On pouvait retrouver la trace puisqu’il y avait les traces de cirage qui démontraient que c’était mon passage. Si j’oubliais mon rituel il y a quelque chose qui n’allait pas. S’il suffisait en plus que ça ne se passe pas bien sur le terrain je me disais : Quel idiot je suis, comme

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