Noël Le Graët : “J’espère que Gérard Lopez va réussir à Bordeaux”

    (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

    Le Président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët, est au cœur de diverses affaires ces derniers mois, mais le bon parcours des Bleus et de Didier Deschamps le met, au niveau de son rôle à la FFF, dans une position très favorable. S’il n’est pas du genre à se laisser déstabiliser par un mot de travers de sa part dans une interview, comme il l’a assuré il y a deux jours à L’Equipe, en plein cœur des tourmentes des Girondins de Bordeaux l’été dernier, il avait eu des mots que l’on pouvait juger “déplacés” (dans Télématin), du moins qui n’atténuaient en rien la peur et la tristesse des supporters bordelais quant à l’avenir de leur club, qui était en pleine tourmente : “Il y a des clubs qui sont plus ou moins bien gérés, c’est comme une entreprise privée. Il n’y a pas que le foot où il y a des difficultés. C’est dommage pour Bordeaux, mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés. Oui, c’est la loi. La meilleure relation aujourd’hui pour moi, c’est Strasbourg. J’étais déjà Président de la Fédé, et je lui (Marc Keller, ndlr) avais rudement conseillé ‘allez, descends, tu ne pourras jamais rembourser les dettes, reprends le club. C’est ce qu’il a fait et bien fait’. Et même Bastia”.

    Ainsi, et après ces mots, l’on craignait tous que Noël Le Graët ne fasse rien en faveur du club historique des Girondins de Bordeaux, voire même qu’il appuie dans la direction d’une rétrogradation en National 3.

    Grâce au poids médiatique, politique, mais aussi et surtout grâce au fait d’avoir considérablement fait baisser la dette – pour presque la voir disparaitre – Gérard Lopez avait prouvé que de tirer les ficèles économiques n’était pas forcément toujours quelque chose de néfaste. Du moins que certaines acrobaties étaient plutôt maitrisées.

    Aujourd’hui, et dans Sud Ouest, Noël Le Graët, qui a finalement participé au sauvetage du club au scapulaire à travers le Comex (même si nous ne connaissons pas qui a voté pour ou contre le maintien/la réintégration des Girondins en Ligue 2 : nous savons juste qu’un seul membre a voté contre, lire ICI), a assuré qu’il ne souhaitait absolument pas de mal au FCGB, tout comme à Gérard Lopez, constatant une amélioration également.

    « Il s’en sort et tant mieux. Je n’ai pas apprécié à un moment la façon dont il gérait une entreprise. Je suis moi-même chef d’entreprise et j’ai toujours eu un peu peur des acrobaties financières. Sur ce que je vois, le club s’est rétabli et j’espère que Gérard Lopez va réussir à Bordeaux. Je n’ai pas envie que les clubs se cassent la figure. »