Jean-Marc Ferratge : “A Bordeaux, on ne sent pas cette complicité entre les joueurs parce qu’il n’y a pas de groupe créé, il n’y a pas d’état d’esprit”

    Jean-Marc Ferratge, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur l’équipe actuelle. Le bordelais explique qu’il ne les a pas énormément vus jouer la saison dernière mais que le peu qu’il vit, ce ne fut pas satisfaisant à ses yeux. “Je ne vais pas juger sur la technique car je n’ai vu qu’un match cette saison, celui de Lyon. Je n’ai pas vu un match de football, j’ai vu qu’une équipe de Lyon. Les Girondins de Bordeaux ont tenté de faire quelque chose mais à un moment donné, on a l’impression qu’il y avait un blocage. Je crois que ça a été ça toute l’année. Un coup c’était bien, un coup pas bien. Après, il y a ce que je n’ai pas vu mais j’ai eu les commentaires des gens qui disaient qu’il n’y avait pas de jeu. Les pauvres attaquants que j’ai vus contre Lyon et derrière, il y a un désert de 30 mètres avec aucun soutien ni appui. Après, c’est la méthode Paulo Sousa, peut-être qu’il avait des étapes à franchir, je ne sais pas. Je peux parler de Jocelyn Gourvennec par exemple, qui lui avait un projet de jeu mais on ne lui a pas laissé le temps. Je trouvais que ça marchait bien avec Jocelyn au niveau du jeu. Après, on a voulu lui imposer je ne sais pas quoi, il est tombé dans la tourmente et il en a payé les frais. Toute cette instabilité, ça en crée aussi sur les joueurs”.

    Et au niveau de l’entraineur actuellement, Paulo Sousa pourrait être sur le départ. Bordeaux pourrait donc une énième fois changer d’entraineur… “C’est un changement de politique aussi. Tous les grands coachs, quand vous regardez toutes les équipes qu’ils gèrent, ils ont quand même une ossature de 5-6 joueurs qui sont là depuis 2-3 ans et ce sont des leaders. C’est ce bloc d’équipe qui va faire la différence. Sur 40 matchs de la saison, ils vont en faire 35. Ca crée une dynamique que les joueurs vont intégrer. A l’époque à Monaco, même si ça remonte à bien longtemps et qu’au fond le football n’a pas changé – même s’ils sont plus rapides et qu’ils ont plus de moyens – on savait qu’on avait confiance dans les copains, on pouvait jouer les yeux fermés. J’allais là et ils étaient derrière moi. Aujourd’hui, à Bordeaux, on ne sent pas cette complicité entre les joueurs parce qu’il n’y a pas de groupe créé, il n’y a pas d’état d’esprit. Moi, ça a été ma façon d’entraîner. Quand je suis arrivé à Pau, on était à quelques points de la relégation et on a fini 4ème du championnat. Et je leur disais que ce n’était pas moi qui allait les sauver mais que c’était eux. Car ils allaient jouer et qu’ils allaient se faire plaisir sur le terrain. Par contre, le plaisir, on n’avait pas le choix, il fallait aussi que ça passe par les résultats. Je n’avais pas à leur demander de faire des efforts pour défendre ou quoique ce soit, mais je leur demandais des efforts pour produire du jeu et aller marquer. Et ça c’est très bien passé”.

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