On pensait avoir assez souffert pour cette saison 2021/2022 mais ce n’est pas terminé. Les supporters, amoureux et sympathisants des Girondins de Bordeaux sont mitigés, partagés mais tous très anxieux de la situation du club et de la première décision prise par la DNCG.

Le gendarme financier du foot français a décidé la rétrogradation du club en National, à titre conservatoire, une sentence apparemment attendue par le Président de Bordeaux, Gérard Lopez. Il était auditionné ce Mardi 14 Juin en compagnie d’autres personnes dont Thomas Jacquemier. Ils n’ont tout simplement pas apporté les garanties nécessaires à la validation du club en championnat de Ligue 2. Selon le journal L’Equipe, la DNCG attendait que Gérard Lopez fournisse la preuve que les 40M€ manquants pour équilibrer les comptes sont bien là (10M€ de ses fonds personnels et 30M€ de ventes de joueurs). Il n’en est rien car le premier montant n’est toujours pas là et il n’y a eu aucune vente de joueur à ce jour !

En effet, Benoît Costil, Tidiane Malbec, Marcelo Guedes, Otavio, Amadou Traoré sont partis libres, Moudja Sié Ouattara a résilié son contrat pour signer à Cholet (National), Gidéon Mensah, Timothée Pembélé, Yacine Adli, Josuha Guilavogui et Javairô Dilrosun étaient tous prêtés… Seul le transfert définitif de Raoul Bellanova à Cagliari va rapporter entre 0,7 et 1M€… Faites le calcul… Les joueurs à valeur marchande sont toujours là et les clubs intéressés risquent de jouer la montre pour voir les prix baisser… Les pourcentages des reventes d’Aurélien Tchouaméni, voire de Jules Koundé, iront directement dans les caisses de Fortress/King Street et non dans celles du club.

Dans tout ce marasme, le club pourrait alors perdre bien plus parce qu’une rétrogradation en National, si elle était confirmée en appel, signerait tout simplement le dépôt de bilan du FC Girondins de Bordeaux, car il ne pourrait fonctionner économiquement, sans rentrées d’argent significatives… Il n’y aurait que 2M€ de droits télé et plus d’argent de la société commerciale CVC.

Quelles solutions ? Très peu en fait car soit Fortress/King Street mettent la main à la poche, une fois de plus, pour sauver le club et espérer revoir les quelques 52M€ qu’ils ont prêté au club, soit ils font une croix définitive sur ce montant et Bordeaux tombe pour de bon… direction le niveau de la réserve, en National 3. Ces derniers jours, la moitié de cette dette à été mise sur le compte de la société Jogo Bonito, détenue par… Gérard Lopez ! Une façon un peu détournée pour les créanciers puissent espérer récupérer 26M€ si cela tournait au vinaigre pour les Girondins de Bordeaux. Il faudra aussi trouver une solution pour les 15M€ que le club doit à la métropole bordelaise…

A ce jeu du poker menteur ou de la roulette russe, on ne sait pas qui de Fortress/King Street ou Gérard Lopez va plier le premier, toujours est-il qu’un club, une institution, une ville, une région, des salariés et des supporters sont pris en otage de cette situation. Le bourreau de la DNCG a laissé 15 jours aux accusés pour régulariser la situation, sans quoi la tête des Girondins de Bordeaux tombera dans le panier…

Les propos de l’entourage de Gérard Lopez :

 

“Le signal de la DNCG, c’est qu’il faut trouver un accord, et elle le fait savoir de manière violente. Là, on ne peut plus jouer au chat et à la souris. C’est très binaire. Soit on trouve un accord, soit on n’en trouve pas. On est dos au mur.”