Laurent Brun : “Gérard Lopez est peut-être animé aussi d’un désir sincère d’y parvenir. C’est aussi un homme de challenge”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a commenté les informations sorties sur les investisseurs en ce qui concerne les Girondins de Bordeaux.
« C’est un peu flou encore. C’est à semi-officiel, en fait… Franchement, les potentiels repreneurs, du moins ce qui est sorti dans la presse… Je ne les connais pas, je ne sais pas de quoi ils sont capables. J’ai vu que certains dirigeants avaient déjà œuvré, et ils ont l’air plutôt sérieux. Maintenant, c’est très compliqué d’en parler car je ne sais pas qui sont ces fonds, d’où ils viennent, si les représentants de ces structures sont fiables. On est quand même échaudé, on a pris quand même quelques coups de matraques sur la tête depuis quelques années… Il faut vendre à bon escient… ».
Et selon les dernières communications, Gérard Lopez resterait.
« Déjà, il faut voir si c’est vrai. Après, à voir si c’est parce que s’il ne supporte pas l’échec jusqu’à présent, ces gens-là ont beaucoup d’égo, mais ce n’est pas une tare, et au contraire même des fois. Après, si ça se trouve, c’est de l’enfumage, je ne sais pas. La communication à ce niveau-là, au niveau des dirigeants, bien malin celui qui peut la décrypter totalement. On ne peut pas divulguer les choses car si ça sort trop tôt dans la presse, ça peut faire capoter les transactions… Gérard Lopez est peut-être animé aussi d’un désir sincère d’y parvenir. C’est aussi un homme de challenge. Cela peut être effectivement un échec de n’avoir pu retrouver la Ligue 1. Et quand bien même, cela ne veut pas dire que parce que les fonds vont arriver, aussi sérieux soient-ils, que le club va retrouver la Ligue 1 l’année prochaine… Si l’argent faisait tout ça se saurait, et on le voit en Ligue des Champions avec des clubs qui triment depuis dix ans et qui n’arrivent toujours pas à la remporter… ça aide, ça contribue, mais ce n’est pas non plus significatif de succès à chaque fois. Maintenant, oui, ça peut être l’égo, une réelle volonté de mettre ce club où il doit être théoriquement, c’est-à-dire dans l’élite nationale en Ligue 1. Maintenant, ça peut très bien être aussi un effet d’annonce, de com’, et finalement il a trouvé quelqu’un et il s’en va… Il a déjà échoué ailleurs. Je ne le connais pas assez, je ne sais pas quelles sont ses intentions. Pour moi, c’est 50-50. Après, il voulait aussi faire du trading, ça n’a pas forcément fonctionné comme il l’entendait. Maintenant, on sait que le club n’a pas beaucoup d’actifs. Le club ne vaut pas grand-chose aujourd’hui… Après, il est assez doué pour faire des tours de passe-passe et trouver la bonne formule, je lui fais confiance par rapport à ça, qu’il reste ou pas ».