Florian Brunet : « Je me sens incarné, ayant la responsabilité de porter leur parole. Donc qu’on m’insulte… Ce n’est pas ma personne qui est important, c’est la cause »
Le combat des Ultramarines est très énergivore, prenant, et Florian Brunet ne ménage pas ses efforts. Mais le supporter invétéré des Girondins de Bordeaux explique qu’il possède la force et la passion nécessaires pour aller jusqu’au bout.
« Je suis incarné. Quand je te parle, moi, c’est le Virage Sud, je sens le poids de l’histoire sur mes épaules, la responsabilité. Je sens que derrière je représente tous ces gars qui toute la nuit peignent des tifos, qui dans l’ombre font tous les déplacements. Ils mangent des pâtes. A 20 ans, je mangeais des pâtes pour faire le grand chelem pour être à tous les déplacements. Je me sens incarné, ayant la responsabilité de porter leur parole. Donc qu’on m’insulte… Ce n’est pas ma personne qui est important, c’est la cause. J’ai deux causes, mon club, et la tribune. Je donne corps et âme depuis que j’ai 15 ans. A 6 ans, j’étais fasciné par le Virage. A 15 ans mon père m’amenait en tribune, je regardais le Virage. J’ai toujours su que je serai dans le Virage. A 15 ans, j’avais des responsabilités. J’ai donné corps et âme sans rien n’attendre en retour. La tribune m’a donné énormément parce que tout ce que je fais aujourd’hui au niveau personnel et professionnel, je le dois énormément à ma tribune. Elle m’a permis de me développer, j’essaye de lui rendre tous les jours. Mais je sens un énorme poids, une énorme responsabilité ».
Et il n’est pas seul, puisqu’il représente de nombreuses personnes, de nombreux supporters, dans ce combat.
« Il y a des gens de très grande valeur, au sein des Ultramarines, qui réfléchissent pendant des heures pour être les plus utiles au club. Actuellement, on est tout le temps en réflexion. Aujourd’hui, on fait beaucoup de réunions, et les gens qui s’y déplacent prouvent que l’heure est grave. Il y a beaucoup d’anciens qui sacrifient leur vie professionnelle et qui sont parfois, à deux doigts de divorcer parce que leurs femmes n’en peuvent plus. Et les mecs viennent au local en semaine et on réfléchit, on voit ce qu’on peut faire pour être utiles. On a analysé qu’il fallait être concentrés et les traquer sur leurs moindres erreurs. Qu’il fallait entretenir notre réseau, le développer, continuer d’expliquer, et qu’il va fallait rentrer dans le débat des municipales. Pour Marseille, il y aura évidemment de la contestation, l’invincibilité, mais au-delà de ça les points en championnat sont extrêmement importants. Et on sait très bien que le virage répond présent […] Les mecs réfléchissent. La moitié des gens qui gèrent le Virage, ils ont plus de 40 balais, ce ne sont pas des benêts, mais de l’intelligence de haut niveau. Les mecs décortiquent tout. Souvent, on gagne nos combats, parce qu’on est réfléchis, expérimentés, parce qu’on sait manier la communication avec nos réseaux ».
GA, via RIG