Carrasso : « Même quand tu as beaucoup donné, les dirigeants sont beaucoup moins présents »

    Carrasso-Prior

     

    La blessure est quelque chose d’horrible pour un sportif de haut niveau. Déjà car elle le prive de compétition et donc de son métier, mais aussi parce qu’elle l’isole petit à petit en comparaisons des nombreuses sollicitations qu’il a l’habitude de recevoir. Cédric Carrasso n’a pas échappé à cette mauvaise règle et il le rappelle aujourd’hui à France Football, en n’oubliant pas une fois encore ses dirigeants.

     

    « On passe d’une place essentielle à rien du tout ; du terrain, du jeu à un coin du vestiaire, où tu ne sers à rien. Pendant quinze jours, les gens ont de la peine, prennent de tes nouvelles, certains sont aux petits soins, puis ça s’estompe progressivement pour te retrouver finalement presque tout seul. Il n’y a plus rien sinon ton ‘cocon’, et très peu de vrais amis. Tu es isolé avec un entourage médical. Le foot avance sans toi. Tu as l’impression d’être complètement à la marge, inutile. Tout, autour de toi, te fait penser à ça. Tu te rends compte que finalement tu n’es qu’un produit… Un joueur qui n’existe que par la performance qu’il apporte à son club […] Même quand tu as beaucoup donné pour ton club, que tu t’es blessé sur le terrain, en compétition, les dirigeants sont beaucoup moins présents. C’est malheureux, mais c’est la réalité. Toutes les réactions te font penser cela ».